Et si Noël était un commencement...

Moi, c’est Lydia. Je n’aime pas Noël. Surtout chez ma mère.
Ce n’est pas pour rien que je vis loin d’elle !
Marre d’entendre que je n’ai pas réussi (enfin, selon ses standards !) , que ma vie sentimentale est un désert…

Depuis des années, le repas annuel est une occasion pour elle et la voisine d’essayer de nous caser ensemble, Gaël et moi.
Gaël, mon ami d’enfance, qui n’a pas encore fait son coming-out ; si elle savait !
Et puis, il y a Noah, le nouveau médecin du village, mon premier amour…
Rien n’est simple et les quiproquos s’enchaînent.
Comment vais-je survivre encore cette année à ce réveillon ?

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- Chapitre 1 -
Lydia

Noël est dans trois jours. Il va encore falloir que je me pare d’un sourire de composition et que je passe la soirée à écouter ma mère encenser la réussite de mon frère.
Je n’ai aucune envie de rejoindre mon village natal et subir une énième fois cette comparaison. Pourtant, j’ai réussi ma vie. Du moins d’un point de vue professionnel, pas dans le sens où elle l’entend certes, mais j’aime ce que je fais. Et puis ma chère génitrice va organiser son traditionnel dîner post-Noël avec les voisins. Et elle et son amie vont encore tout faire pour que Gaël et moi nous mettions ensemble.
J’adore Gaël, là n’est pas le problème. Mais il n’y a aucune  attirance entre nous. Nous sommes amis d’enfance, on a grandi côte à côte et fait les quatre cents coups ensemble. Mais de là à vivre une aventure tous les deux ! Beurk ! Ce serait comme coucher avec mon frère !
Ah ben, quand on parle du loup ! Je reconnais la sonnerie particulière que j’ai programmée pour ses appels. Wake me up résonne à chaque fois que Lucas m’appelle. Ça date de quand on était ado, il adorait Georges Mickael et ce titre tournait en boucle chaque matin.
Je décroche en riant :
— Salut toi !
— Salut Lyd’ !
— Tu n’as toujours pas changé ta sonnerie à ce que je vois !
— Non, pourquoi le ferais-je ? lui réponds-je, mon rire à peine étouffé.
— Pff… sinon, tu arrives quand chez maman ?
— Justement, je me disais que j’allais faire impasse cette année…
— Ouais… bien sûr.
— Quoi ?
— Rien… Ton train arrive à quelle heure ? Je viendrai te récupérer à la gare. On passera l’après-midi rien que tous les deux, avant de rejoindre l’antre de la vieille !
— Mais comment tu parles ! éclaté-je de rire.
— Quoi ? Ce n’est pas ce que tu penses peut-être ?
— Tu n’as pas tort… Mais venant de toi, ça m’étonnera toujours !
— Sinon, l’heure de ton train, c’est quoi ?
— Sérieux, je ne sais pas encore. Je n’ai pas encore réservé mon billet.
— Lyd’, le réveillon c’est dans trois jours !
— Je sais, merci. Je n’ai pas eu le temps pour l’instant. Entre le boulot et le boulot…
— Tu bosses trop. Je ne te vois presque plus… me reproche-t-il en essayant d’intégrer des trémolos dans sa voix.
Ça ne prend pas. J’éclate de rire en lui disant que les transports fonctionnent dans les deux sens. On discute presque une demi-heure de plus avant que mon frère adoré raccroche. Et afin de tenir la promesse que je viens de lui faire, j’attrape mon ordinateur portable et pianote sur le Net jusqu’à trouver la meilleure offre pour mes tickets. Une grande inspiration et je réserve mon billet aller-retour avant de changer d’avis.
Je me reconcentre ensuite sur mon travail. Enfin j’essaie. Je n’ai aucune inspiration pour la rédaction de ce satané livre blanc. Mon chef m’a fait confiance sur ce coup, connaissant ma passion pour les mots, mais là, je bloque. J’ai beau lire et relire ce que j’ai déjà écrit, je n’ai rien de plus à ajouter.
OK. Le fait de partir demain soir pour retrouver mon village natal, en plein milieu de la pampa, n’y est certainement pas étranger. Je fais tout de même quelques modifications sur la partie technique de la manière d’utiliser son compost et rédige quelques astuces de grand-mère sur la manière d’aider à décomposer plus rapidement ses déchets alimentaires dans son
composteur avant que Vincent, mon chef, entre dans mon bureau sans s’annoncer.
Une habitude qu’il a prise dès le début de notre collaboration, les cloisons étant en verre, il a toujours dit que cela ne servait à rien de toquer puisque nous le voyons arriver. J’ai bien essayé de lui faire comprendre qu’il ne me payait pas à surveiller ce qui se passe à l’extérieur de mon espace de travail, aucun de mes arguments ne l’a empêché d’agir ainsi.
Vincent entre donc alors que j’enregistre mon document et lance son impression.
— Lydia, j’ai besoin de vous pour une mission de la plus haute importance.
— Vous vous souvenez que je suis en congé la semaine prochaine…
— Oui, oui, rien à voir.
— Et que je dois terminer ce livre blanc d’ici demain, continué-je comme s’il n’avait rien dit. D’ailleurs, je pense vous le déposer demain début d’après-midi sur votre bureau. J’attaque la dernière relecture, ajouté-je en lui montrant les feuilles sortant de l’imprimante.
— Très bien merci. Mais ce n’est pas le propos.
Je le vois triturer ses doigts avant de continuer.
— J’ai une soirée, ce soir, et je dois y aller accompagnée. Mais Julie, ma femme, est retenue à l’hôpital. C’est d’ailleurs elle qui m’a suggéré de proposer à mon assistante de prendre sa place.
La grimace qui s’installe sur mon visage doit lui faire peur puisqu’il me dit avant que je n’aie répondu quoi que ce soit :
— Non, mais laissez tomber. C’est une mauvaise idée, je vais annuler. Vous avez sûrement déjà autre chose de prévu…
Il tourne les talons mais je le rappelle avant qu’il n’atteigne la porte.
— Attendez, si c’est important, je peux me libérer.
Je me garde bien de lui dire que le programme de ma soirée se résume pour l’instant à regarder un film accompagné d’un plateau-repas et bière. Vincent se retourne ; un léger sourire naît sur ses lèvres.
— C’est une soirée en l’honneur d’un jeune peintre.
Ma femme m’a assuré qu’il faisait un travail fabuleux… Le vernissage a lieu aux Galeries Beausoleil.
— Les Galeries Beausoleil comme le client avec qui nous avons signé le mois dernier ?
— Celles-là même. C’est en effet une soirée d’affaires en quelque sorte. Ça nous aidera pour le suivi de leurs réseaux.
— OK. Je viens.
— Vraiment ?
— Oui, vraiment. C’est important pour la boîte, et pour être honnête, je n’ai rien de mieux à faire ce soir que mes valises. Ça peut attendre demain… Si je peux partir une heure plus tôt d’ailleurs demain, je suis votre homme… Enfin, vous m’avez comprise…
C’est à mon tour de chercher mes mots. Vincent semble soulagé. Il me donne quelques détails dont l’adresse exacte, et nous convenons de nous retrouver devant la galerie à 20 h 30.

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On en parle !!

Très heureuse de retrouver la plume légère mais oh combien efficace de Carole Laborde-Sylvain. Et en plus, pour une romance de Noël, la lecture qui fait du bien, celle que j’appelle en général ma doudou lecture.

♥ COUP DE COEUR ♥
Ce fut pour moi encore un grand plaisir de me replonger dans un des romans de cette auteure et encore une fois, je n’ai pas été déçue loin de là.

Un pur bonheur de retrouver la plume de Carole Laborde-Sylvain. C’est une sympathique histoire qui se déroule et les personnages sont attachants. Un roman de saison, à lire pour se faire plaisir.

La plume de l’auteure à encore une fois su me captiver du début à la fin. Une lecture qui s’est faite d’un trait ou d’une nuit sans sommeil. Un humour juste parfait où il faut, des personnages colorés et attachants. Une lecture qui se fait avec un sourire aux lèvres et un cœur heureux.

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