L’Éternelle Amoureuse

Amélia vient d’obtenir son diplôme de styliste. Elle quitte Paris pour Bayonne, sa ville natale.

Dans une entreprise renommée, elle décroche le job de ses rêves, mais peine à s’imposer.

L’héritier de l’entreprise n’est autre que Ander, son amour de lycée. Ses vieilles blessures se rouvrent. Il est aussi beau que dans son souvenir et à la fois tellement plus sexy dans son rôle d’homme d’affaires. Mais comme à l’époque, il ne la voit pas…

Comment faire sa place dans ces conditions ?
Et avec lui, est-ce que ce sera différent cette fois ?

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- Extrait -

Amélia vient de déballer son dernier carton. Elle est plutôt satisfaite du résultat. Son appartement est exactement comme elle l’imaginait. Quelle chance elle a eu de trouver ce deux-pièces en plein cœur de Bayonne. Rue Victor Hugo, ça ne s’invente pas pour une dévoreuse de livres. Elle regarde autour d’elle, il ne reste pas grand-chose de la déco qu’elle avait à Paris, ces dernières an-nées. Même Victor (en référence à son auteur préféré) a trouvé sa place. Son bocal est posé sur le guéridon blanc en fer forgé du salon. En face du canapé.
— J’ai bien mérité une pause. Hein, Victor !
Elle s’affale sur la méridienne et ouvre le dernier roman qu’elle vient de s’offrir. Au milieu de ses coussins et plaids ultradoux, elle se sent comme sur un petit nuage. Elle reste ainsi à lire jusqu’à ce que la pendule, cadeau de sa mère lorsqu’elle est partie faire ses études à la capitale, se mette à sonner midi. En suivant, c’est le carillon de la porte d’entrée qui retentit. Autant elle n’a pas levé les yeux, au son de l’horloge, autant cette mélodie avertissant que quelqu’un est sur le palier l’a fait sursauter !
— Merde ! Les filles !
Elle se redresse d’un bond, a à peine le temps de positionner son marque-page que la sonnette se fait à nouveau entendre.
— J’arrive !
Elle jette le plaid qu’elle avait installé sur ses jambes malgré les températures estivales, on ne se refait pas. Il disparaît instantanément derrière les coussins moelleux du sofa. Elle referme son roman en prenant soin d’y insérer son marque-page et jette un œil à sa tenue en passant devant le miroir de l’entrée.
Tant pis, ça fera l’affaire, se dit-elle en haussant les épaules.
Elle a toujours sur elle son vieux short en éponge et son débardeur du déménagement.
Lorsqu’elle ouvre la porte, ses amies s’esclaffent.
— Encore en train de rêvasser, dit l’une.
— Tiens ! lui dit l’autre en lui mettant entre les mains une jolie plante verte.
Amélia n’a pas le temps de la remercier que les deux jeunes femmes entrent.
— Wow !
— Oui c’est vraiment très joli, renchérit l’autre.
— Je vous fais visiter, les filles ? demande Amélia plus pour les inviter à la suivre que dans l’attente d’une réponse.
Tout en se débarrassant de leur veste, Maïalen et Elaura se laissent guider à travers l’appartement.
— Donc, vous venez de voir l’entrée, voici maintenant la pièce à vivre, dit Amélia en déposant la plante sur le comptoir de la cuisine équipée.
— Ne me dis pas que c’est un lave-vaisselle, ça !
— OK, je ne te le dis pas.
La visite continue avec la chambre. Un grand lit est placé en son centre, à baldaquin évidemment, sur lequel trônent des coussins de diverses tailles, et un plaid dans les tons arc-en-ciel est posé en son bord. Un grand dressing prend toute la longueur et la hauteur du mur, devant lequel Elaura ne peut qu’une nouvelle fois laisser échapper un nouveau « Wow » d’admiration.
— Il va nous falloir aller faire les boutiques les filles car il est loin d’être rempli !
— T’inquiète, Amélia, compte sur nous ! la ras-sure Maïalen qui planifie déjà leur prochaine virée.
— Forcément ! s’exclame Elaura en montrant la bibliothèque qui fait face au dressing.
Sur le meuble sont rangés de nombreux ouvrages, les éternels romans de Victor Hugo, elles reconnaissent « Quatre-vingt-treize », « Les misérables » et bien d’autres, mais également toute une
collection de livres appartenant au genre de la romance.
— Toujours aussi fleur bleue, à ce que je vois !
— Quoi ? J’adore ces ouvrages.
— Oui, je sais, mais il va falloir passer à l’action ma chérie, s’esclaffe Maïalen.
— Tu plaisantes, là ? Je viens juste d’emménager, excuse-moi de ne pas avoir les mêmes priori-tés que toi.
Elaura s’amuse à voir ses deux copines se chamailler à ce propos. Leur éternelle amoureuse préfère les histoires d’amour de ces romans plutôt que la vraie vie.
— Non mais je te rappelle que je viens de rompre, dit Amélia.
— Je sais. Mais avoue que tu n’étais pas amoureuse de toute façon…
— Non, je l’aimais vraiment bien.
— Tu l’aimais bien… C’est bien ce que je dis !
— Bon, on termine la visite ou je vous mets de-hors ? fait Amélia pour changer de sujet.
Les filles acquiescent et après avoir rapidement observé la vue depuis la fenêtre, Amélia ouvre une nouvelle porte.
— Et voici ma salle de bains !
L’effet est celui escompté. La pièce, toute carrelée en blanc et rose, possède une baignoire qui paraît immense aux jeunes femmes, mais également une douche. Un nouveau « Wow » de Elaura qui dé-couvre également le grand miroir surplombant une double vasque. Quelques bougies pour la décoration, de grandes serviettes moelleuses disposées sur l’étagère donnent à la pièce cette atmosphère romantique qui caractérise la personnalité d’Amélia.
— Je réserve une soirée « bain » ! fait Elaura un grand sourire aux lèvres.
Amélia ne dit rien. Ravie de voir dans le regard de son amie qu’elle valide complètement son choix de déco.
Elles regagnent maintenant le salon, après être passées par « la salle à manger » qui se résume en une table escamotable placée contre le comptoir de la cuisine. Le canapé peut largement les ac-cueillir toutes les trois. Lui aussi est couvert de coussins et de plaids plus moelleux les uns que les autres.
— Visiblement tu avais oublié qu’on venait aujourd’hui, fait Maïalen en montrant le livre posé sur la table basse.
Amélia rit en disant que bien sûr que non elle n’avait pas oublié la venue de ses meilleures amies, ce qui n’a pour effet que de faire rire ses deux invitées.
— Et je vois que tu t’es fait belle pour nous, sou-ligne Elaura.
— OK, d’accord, je ne vous attendais pas si tôt.
— Tu étais encore plongée dans l’un de tes romans, c’est ça ?
— Je ne vois pas de quoi tu parles, Maïa ! éclate de rire Amélia sous le regard pas du tout étonné de son amie. Elaura prend le relais et change de sujet :
— Vous l’avez retapé super vite, l’appartement.
— Oui mon frère était en vacances, et mon père est venu tous les week-ends depuis un mois. Je crois qu’il était pressé que je quitte à nouveau le nid !
Elles rient une nouvelle fois. Chacune sait que M. Patxi IRRIBARREN est en adoration devant sa fille.
Par conséquent, il a dû courir les magasins de bricolage en quête de tous les matériaux nécessaires à la réfection de ce vieil appartement.
— Une sacrée occasion, avait-il dit lorsque Amélia le lui a fait visiter juste avant de signer le compromis de vente.
Elle a pu l’acquérir pour une bouchée de pain. L’ancien propriétaire en avait hérité de sa grand-mère, il a essayé de le louer à des étudiants mais, n’habitant pas sur place, « et n’ayant pas un réel besoin d’argent », avait fait remarquer Amélia, il avait vite mis le bien en vente sur le Net. C’était le jour où Amélia avait décidé de rentrer. Son di-plôme en poche, elle finissait son contrat d’alter-nance pour son master. Son couple était lui aussi terminé, rien ne la retenait donc là-haut, à la capi-tale. Elle a fureté ce soir-là sur les sites de loca-tions/ventes de biens immobiliers et est tombée sur l’annonce de cet appartement. Les clichés pro-posés annonçaient déjà qu’il y aurait quelques travaux mais elle a appelé en suivant, décroché une visite pour le week-end d’après. Visite qu’elle a effectuée avec son père. Ce dernier travaillant dans le domaine immobilier (architecte pour la création et l’aménagement des espaces professionnels) a tout de suite flairé la bonne affaire. Le prix de départ était déjà plus bas que celui du marché mais il a conseillé à sa fille de faire une offre 50 000 euros en dessous du prix demandé. Quand le propriétaire a accepté sans même une protestation, elle a halluciné mais remercié son père comme il se devait.
Elle n’avait plus qu’à faire ses cartons, rentrer à la maison et préparer tout ce dont elle avait besoin pour son nouveau cocon.
À regarder ses meilleures amies visiter les lieux aujourd’hui, elle se sent fière du travail accompli.
Il est midi trente, elle débouche la bouteille de vin blanc qu’elle a mis au frais pour l’occasion et en sert trois verres qu’elle dépose sur le comptoir. Elle sort du réfrigérateur un plateau de tapas mai-son : chiffonnade de jambon et cubes de melon.
Les filles trinquent à la nouvelle vie qui s’offre à Amélia, son nouvel appart et…
— À mon nouveau boulot !
— Non ? Déjà ?
— Oui déjà. J’ai envoyé un mail la semaine dernière et j’ai passé l’entretien lundi. Ils m’ont rappe-lée hier.
— Trop bien !
— Oui je vais travailler au service des créations artistiques de la maison « Créations Etchegoyen ».
— Wow ! Mais tu ne nous as rien dit ! Nous devrions t’en vouloir ! fait Elaura en mimant une moue de circonstance.
Maïalen lui tape sur le bras en riant :
— Non mais n’importe quoi, toi ! Bravo Amélia ! C’est trop bien ! J’suis trop contente pour toi !
Les filles discutent autour de leur verre quelques instants encore, puis se décident à sortir de l’appartement.
— Évidemment tu enfiles autre chose, Amélia ! Il est hors de question que l’on te voie affublée de la sorte.
— Bien entendu, très chère, je plonge de ce pas dans ma garde-robe, s’esclaffe cette dernière.
Elle ressort rapidement habillée d’une robe à fleurs sous laquelle on aperçoit son bikini.
À la main, un sac de plage qu’elle traîne depuis des lustres, ce que ne manque pas de lui faire remarquer Maïalen, dans lequel elle a fourré tout son nécessaire pour la plage ou presque. Elle repasse par le salon, attrape son livre et le glisse dans sa besace.
Elles passent l’après-midi à la plage, puis la soirée au bord de l’eau pour clôturer cette belle journée.

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