Instant lecture n°1
Mon commentaire :
Lu le 20 décembre 2017
Surprenant !
J’ai vraiment bien aimé cette histoire.
Ce roman au rythme entraînant, interroge et ne demande qu’à rester ouvert jusqu’à son point final!
Les personnages vous font passer tour à tour par des sentiments divers.
La fin est tout bonnement stupéfiante.
En savoir un peu plus sur ce livre :
Auteur : Muriel Martinella
Editeur : AFNIL (5 décembre 2017)
Disponible en version papier et en version numérique
Résumé : Au lac d’Annecy, un double suicide par noyade. Des témoins affirment avoir vu un couple main dans la main, pénétrer ses eaux dormantes. Or, malgré des recherches organisées par la gendarmerie, assistée d’un sonar sophistiqué pour sonder les profondeurs de ce lac, seul le corps d’une femme est retrouvé… De retour des Etats-Unis pour assister aux obsèques de sa mère, Eve et sa tante Juliette qui l’a élevée vont remonter le passé en s’aidant de documents audio ou épistolaires laissés par le couple. Au cours d’une longue et rude nuit, Eve va pousser Juliette dans ses retranchements jusqu’à lui extirper la genèse des trois morts violentes auxquelles elles sont mêlées. Une vérité qui se paiera au prix fort… EXTRAIT : « … Je n’ai pas entrepris de longues études et raisonne simplement, avec tout le bon sens dont je dispose, continua la voix de Colin. Je vais essayer de poser des mots sur cette tragédie que nous vivons depuis quelques mois avec toute l’objectivité dont je suis capable. Les femmes sont rentrées de Sardaigne. Oui, contraint et forcé, j’ai dû laisser Marie à Juliette. Mais je ne l’abandonne pas. Je reviendrai la chercher aussi vite que je le pourrai et bientôt, cette aventure ne sera plus qu’un mauvais souvenir. L’image tremblotante de Marie dans le rétroviseur alors qu’elle est tassée sur la banquette arrière de la voiture de location est la dernière image que je garde d’elle ; les os pointus de son corps d’oiseau qui se dérobe à mon étreinte, la dernière sensation dont mes bras se souviennent… Avis de Didier Betmalle : « l’écriture de Muriel Martinella est brûlante des feux de sa forge : l’énergie qu’elle a fourni dans ce travail rayonne, on entend résonner ses martèlements sur la matière rougeoyante des mots. C’est un ouvrage d’artisan exigeant, exécuté avec l’assurance qui rend capable d’un abandon de soi aux impératifs les plus noirs des personnages ; et je suis sûr qu’elle a pris la mesure du danger quand elle a accueilli en elle Iddo Cellini, le guérisseur méphistophélique. » « J’ai beaucoup aimé la composition de ce roman, bâti sur une seule nuit, avec une série d’arrière -plans: mystère et attente garantis. L’histoire met en scène un charlatan et ses deux victimes et nous renvoie ainsi à nos propres faiblesses, à nos propres névroses. Mais surtout, c’est un roman bien écrit, très « littéraire » et enrichi par le beau motif poétique les launeddas, ces flûtes sardes à trois becs qu’on a bien envie d’entendre quand même, une fois le livre refermé. » (Dominique Lebel)
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